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La sécurité alimentaire : un droit !

La sécurité alimentaire, c'est quand la grande majorité de la population dispose en permanence des produits vivriers de base en quantité suffisante et de bonne qualité. Bagenda Balagizi du CAB (Comité Anti Bwaki), partenaire de la FONCABA au Sud Kivu, insiste sur le droit de la population à l'alimentation en lui assurant entre autre l'accès à la terre.

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La sécurité est garantie lorsque les familles ont la possibilité de produire suffisamment et tout le temps, la nourriture dont ils ont besoin. Quant aux familles qui ne produisent pas, elles doivent avoir les ressources financières suffisantes pour se procurer  de la nourriture dont elles ont besoin à la condition que les aliments achetés proviennent, en grande partie, de la production locale.

La sécurité alimentaire continue à baisser
A l'est de la RD Congo, les populations du Sud-Kivu se trouvent dans une situation d'insécurité alimentaire avec les caractéristiques suivantes.

La rareté des terres cultivables.
Avec des zones de montagne à fortes densités démographiques (au-delà de 350 habitants au km²), la moyenne des terres cultivables par famille dans le Bushi se situe autour de 25 à 30 ares. Des zones de forêts sont difficiles d'accès et sont actuellement tenues par des bandes armées, et de vastes étendues de terres sont détenues par les sociétés minières et les gros exploitants de l'agro-industrie.

La baisse de la production vivrière.
Elle est due à la surexploitation des terres, des systèmes culturaux précaires, l'érosion des sols, la dégénérescence des semences et des bêtes d'élevage, la faiblesse des services d'encadrement et l'absence des politiques d'appui aux petits exploitants.

Un contexte sociopolitique et économique défavorable.
La situation actuelle est marquée par des violences multiformes, des pillages dans les champs, dans les fermes et dans les habitations, l'insécurité dans les villages et les déplacements incessants des populations. Il y a également les ponctions multiformes par les militaires et par les services étatiques, alors que les paysans ne bénéficient d'aucun appui politique et administratif.